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Conséquences et défi du vieillissement

Publié le17-03-2017

Alors que l’espérance de vie continue d’augmenter sur l’ensemble de la planète, une question se pose : quelles seront les conséquences de ce vieillissement sur les individus et les sociétés en général. Des répercutions économiques aux restructurations sociétales, analyse d’un bouleversement mondial.

Vivre jusqu’à 100 ans. Si ce phénomène était synonyme de record il y a encore quelques décennies, il est désormais acté que l’espérance de vie dépassera les 90 ans en 2030 dans plusieurs pays du monde. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude menée par une équipe de l’Imperial College de Londres et publiée le mois dernier dans la prestigieuse revue médicale The Lancet.

Des chiffres vertigineux
La future championne du monde dans le domaine est sans surprise asiatique puisque c’est en Corée de Sud que la durée de vie s’annonce la plus longue, avec près de 91 ans pour les femmes. Elles sont suivies de près par les Françaises et les Japonaises, qui pourront espérer vivre jusqu’à 88 ans.
Pour donner d’autres chiffres vertigineux : l’OMS affirme que d’ici 2050, notre planète comptera près de 2 milliards de séniors âgés de plus de 60 ans et que rien qu’en Europe, les plus de 85 ans seront 40 millions contre « seulement » 14 millions aujourd’hui.
Les causes de cette évolution sont assez évidentes : il s’agit en effet d’une répercussion directe des progrès de la médecine et de l’hygiène de vie des individus. Mais ce qui pose un peu plus de questions, ce sont les conséquences exactes de ce phénomène.

Un vieillissement qui coûte cher
D’un point de vue sociétal d’abord, la multiplication des « presque centenaires » va sans aucun doute coûter beaucoup d’argent aux Etats.
À ce titre, le Japon, où les aînés sont généralement pris en charge au sein de leur cellule familiale, devrait s’en tirer à moindre frais tandis qu’en France, les économistes annoncent une augmentation des dépenses publique de 25 % à 29 % du PIB pour les pensions de retraite, les soins de santé et la prise en charge à long terme.

Au-delà des sociétés dans leur ensemble, ce sont également les individus eux-mêmes qui devront faire face à cet allongement, car si l’espérance de vie est plutôt une bonne nouvelle, elle exige, malgré tout, quelques évolutions de comportement.
Il y a bien sûr la nécessité de se maintenir en forme pour profiter au mieux de ces années de bonus. Les séniors sont pour cela de plus en plus nombreux à s’imposer un régime alimentaire sain et des exercices physiques quotidiens.
D’autres encore, tentent de rester le plus longtemps possible sur le marché du travail pour ne pas risquer de s’ankyloser et décliner à la fois physiquement et psychiquement. C’est du moins le cas dans les pays occidentaux, où les familles assurent moins le rôle de facilitateur social que dans les pays du sud et orientaux.

Rester actif à tout prix
Car l’une des principales difficultés du vieillissement, c’est de ne surtout pas basculer dans une forme d’isolement. Au moment de la retraite, le maintien d’un quotidien dit actif, peut souvent passer par le sport, les sorties culturelles, les engagements associatifs ou les voyages.
Et c’est là que se pose la question de l’argent. En effet, si la majorité des séniors européens disposent d’une pension de retraite, c’est loin d’être le cas dans tous les pays du monde, où les actifs doivent commencer à épargner de plus en plus tôt pour financer leurs nombreuses années de vie post-travail.

Les Français en ont d’ailleurs bien conscience puisque d’après un sondage Opinion Way de 2016 pour Swiss Life, ils estiment qu’il faut désormais commencer à épargner dès 34 ans pour financer les nombreuses années de vie post-retraite.

Enfin, et surtout, le vieillissement de la population pourrait avoir des conséquences psychologiques et culturelles très fortes, avec un bouleversement total de notre échelle de valeur autour de l’âge. L’essayiste Jacques Attali déclarait en 2016 sur son blog : « Il faudra tout d’abord admettre que l’adolescence va jusqu’à 30 ans et la jeunesse jusqu’à 40 ; qu’il est normal de travailler et d’avoir des enfants jusqu’à 70 ans et de vivre une retraite active jusqu’au moins 90 ans. »
Un monde nouveau, en somme, pour ceux qu’on appelle – aujourd’hui – les séniors.

 

Usbek & Rica

Tags : Bien-Vieillir : Vie pratique