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E. Grivel : « Les baby-boomers veulent une mobilité fluide et facile »

Publié le27-06-2016

Après un an d’expérimentation par Wimoov, la plateforme de mobilité seniors de Bordeaux a été pérennisée et inaugurée ce 23 juin à Bordeaux. L’occasion de revenir avec Elodie Grivel, chargée de mission dans cette association qui accompagne les publics fragiles dans leur mobilité, sur notre JAM, auquel elle a participé en novembre dernier. Une expérience qui l’a confortée dans l’idée que la mobilité, facteur important d’inclusion sociale, devait être transverse, et s’intéresser au numérique.

 

Génération Care : Qu’avez-vous retenu du JAM ?

Elodie Grivel : C’était pour nous l’occasion d’être confrontés à des futurs seniors et de recueillir leur point de vue, que nous connaissions mal. Ce qui m’a le plus marquée, c’est le fait que les jeunes ou futurs seniors n’ont pas peur d’être connectés, d’aller vers la technologie, le progrès. Ils veulent une mobilité fluide et facile.

Dans nos dispositifs, nous formons des seniors à l’utilisation du numérique, mais les personnes qu’on accompagne aujourd’hui ont en moyenne 80 ans, ils ont un pied dans la dépendance. Nous devons faire renaître en eux les envies. Auprès des plus jeunes, qui ont toujours ces envies, nous développons des actions de prévention et de sensibilisation pour les aider à anticiper leur mobilité future et les solutions numériques prendront probablement davantage de place.

 

G. C. : Avez-vous trouvé les baby-boomers réceptifs au discours sur la mobilité ?

E. G. : Ils sont réceptifs, mais il y a un travail de sensibilisation important à faire, pour faire comprendre que la mobilité a des enjeux sur le quotidien. Il faut encore faire comprendre que la mobilité est une notion transverse, et que c’est une façon d’agir sur la vie sociale, le quotidien, l’accès à la culture, la santé, qu’elle est un facteur d’insertion sociale et de bien vieillir.

 

G. C. : Vous avez trouvé les baby-boomers intéressés par la technologie. Mais une mobilité trop numérique ne risque-t-elle pas de rendre moins autonome ?

E. G. : Dans la mobilité, il n’y a jamais un mode, une solution idéale qui convient à tous. Avoir une mobilité autonome, c’est adapter le mode de transport à son besoin, en fonction de ses caractéristiques, en fonction de ses envies et de ses capacités. Cela consiste à donner aux gens des astuces, des infos des connaissances sur ce à quoi ils pourraient avoir accès pour ensuite avoir un panel large et jongler avec différentes solutions selon le besoin.

 

G. C. : Y a-t-il une mobilité spécifique seniors ?

E. G. : Développer des actions spécifiques par publics cible nous permet d’aller plus loin dans l’accompagnement que nous proposons et nous permet de mener des actions efficaces qui correspondent au mieux aux besoins des personnes accompagnées. Bien sûr, il y a plusieurs types de seniors différents. Nous faisons des bilans de compétences mobilité. On fait avec chacun un vrai entretien individuel et personnalisé où on étudie leurs envies et leurs besoins, leurs freins, leurs habitudes, leurs capacités. Ensuite, on met en place avec la personne des solutions les plus pérennes possibles. On fait aussi de la prévention et des accompagnements collectifs, mais le but est de s’adapter à chaque personne et à chaque besoin.

 

En savoir plus : Wimoov

Tags : Bien-Vieillir : Vie pratique